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Amours blessées d'un philosophe africain de Lumières (Les)

  • Amours blessées d'un philosophe africain de Lumières [...]

Date de sortie : Mercredi 05 décembre 2012
Genre : Roman

ISBN du livre : 9782748396904
Pages : 242
Rubrique : Littérature / édition

"Un jour, une délégation d'Européens réussit à venir jusqu'à la Cour de Nana Osei Toutou à Koumassi. Le roi et ses conseillers eurent l'idée de me confier à cette délégation de Néerlandais. Je dormais encore quand on vint me chercher au port d'Amsterdam. C'était en 1707. Cette délégation me confia à un convoi postal qui me conduisit en Allemagne où je fus confié au duc Antoine Ulric de Brunswick-Wolffenbüttel.
Dans ma seconde patrie, l'Allemagne, j'ai bien vécu. Oui, l'Allemagne fut ma seconde patrie, après Axim. Ma jeunesse en Allemagne se passa sous d'heureux auspices. J'avais une bourse. Celle-ci m'était allouée par la Cour de Wolfenbüttel. Comme je ne connaissais aucune contrainte matérielle, j'avançai aisément dans mes études. Je pus ainsi m'inscrire le 9 juin 1727 à l'Université de Halle. Cette jeune institution connaissait alors un état de rayonnement intellectuel extraordinaire. Elle était même considérée comme l'un des grands pôles, voire la capitale de l'Aufklärung en Allemagne.
Nathalie Hannah Von Bûlow, l'une de mes étudiantes en philosophie-pneumologie, était une belle fille, rayonnante comme une aube joyeuse, une véritable perfection que la Providence sait, de temps à autre, faire don à la nature humaine..."

Extrait du livre

La famille Von Bülow habitait une grande demeure entourée d'un immense domaine. Une rangée d'arbres gigantesques bordait un long sentier qui conduisait à la bâtisse principale de cette riche propriété. Les cours devaient se passer dans une aile de la maison, assez éloignée des espaces habités. La pièce principale comprenait un piano posé face à une fenêtre qui donnait sur une partie coquette du parc. Celui-ci était beau et verdoyant. Il y avait des petits lacs où venaient s'ébattre de nombreux oiseaux, et des étangs servant à la pisciculture. Dans ce domaine ressemblant à un château, il y avait également des animaux en liberté : des chevreuils, des daims, des cerfs dont certains étaient abattus pour les festins des grandes occasions. J'aimais surtout les bosquets épais que des jardiniers prenaient soin de tailler, telles des murailles encerclant des bassins aux eaux claires et des fontaines.
Un jour, nous prîmes place un moment à l'ombre d'un joli bosquet. Nous étions baignés par un doux soleil printanier. Je m'étendis sur le dos, les bras croisés derrière la tête, comme si je voulais méditer ou composer un poème à son intention. S'étant assise à côté de moi, elle se laissa aller à me toucher le bras ; puis elle commença à me caresser le visage. Je bouillonnais dans mon corps et mon coeur se mit à battre de façon désordonnée. La fièvre ondulante de la passion déraisonnable, comme un torrent fougueux, m'emporta vers sa bouche que je pris avec frénésie. Je la sentais suffoquer dans mes bras : ce corps frêle et tendre, rayonné d'une fraîcheur comme d'un clair matin, se livra tout entier à moi.
Lorsque nous rejoignîmes sa chambre, dans un état de tension extrême, un feu intérieur nous consumait, tendant nos corps l'un vers l'autre. Sans délicatesse, nous arrachâmes nos vêtements avant de rouler sur le parquet de sa chambre. Nous étions tellement enlacés que nous formions un seul corps. J'étais d'autant plus excité que les bouts de ses jeunes seins me lacéraient la poitrine, provoquant des sensations de chatoiement dans tout mon être.

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