Inanga du Rwanda et du Burundi: deux styles
Sophie Nzayisenga chant, inanga - Melchior Sindirimba chant, inanga
Rarement entendue en Europe, l'inanga, une cithare "sur-cuvette" en forme de bouclier dont les différents éléments sont comparés à ceux du corps de l'homme, provient essentiellement du Rwanda et du Burundi bien qu'on la retrouve sous des appellations diverses dans les zones frontalières des pays voisins. Elle a des sons uniques, très particuliers et est associée à un répertoire de chants historiques mais aussi à des compositions plus récentes qui respectent le style de jeu musical traditionnel.
A 35 ans, Sophie Nzayisenga est la première femme cithariste virtuose qui joue professionnellement de l'inanga. Née dans le district de Nyanza, elle y fut initiée dès l'âge de six ans par son père Thomas Kirusu qui figure parmi les inangistes célèbres au Rwanda. A côté du patrimoine traditionnel tout à fait exceptionnel qu'elle ravive, elle compose, improvise à l'occasion avec des musiciens de jazz, collabore avec des formations internationales au Malawi, au Royaume-Uni et en Turquie et enseigne son art à la jeune génération. Elle a récemment fait une tournée en Ouganda, au Kenya, en Ethiopie, à Zanzibar et en Egypte, dans le cadre de The Nile Project et nous viens là d'Atlanta.
Melchior NTAHONKIRIYE, plus connu au Burundi sous le nom de SINDIRIMBA ("Je ne chante pas"), le titre de sa première chanson télévisée en 1985, est parmi les plus jeunes et les derniers joueurs d'inanga au Burundi. Né en 1959 dans la commune rurale de Bisoro, province de Mwaro, au centre-sud du Burundi, il apprend à jouer l'inanga à la maison, avec son père. A côté du répertoire traditionnel il compose ses propres textes dans lesquels il alterne les paroles chuchotées et les paroles déclamées à haute voix, tantôt en kirundi, tantôt en français.
Il s'est produit au Burundi, à Moscou, à Tunis, à Montréal et Ottawa et a obtenu en1988 le prix de la meilleure chanson d'inspiration traditionnelle de Radio France Internationale. Après des années passées dans l'enseignement du français, le voici pour la première fois en Europe faisant perdurer le style de la voix chuchotée unique au Burundi.
Linda Vanden AbeeleInanga du Rwanda et du Burundi: deux styles
Sophie Nzayisenga chant, inanga - Melchior Sindirimba chant, inanga
Dates
Vendredi 10.10.2014 - 20:00
Lieu
Palais des Beaux-Arts / Studio
Accès
Rue Ravenstein
Entrée 10 €
Rarement entendue en Europe, l'inanga, une cithare "sur-cuvette" en forme de bouclier dont les différents éléments sont comparés à ceux du corps de l'homme, provient essentiellement du Rwanda et du Burundi bien qu'on la retrouve sous des appellations diverses dans les zones frontalières des pays voisins. Elle a des sons uniques, très particuliers et est associée à un répertoire de chants historiques mais aussi à des compositions plus récentes qui respectent le style de jeu musical traditionnel.
A 35 ans, Sophie Nzayisenga est la première femme cithariste virtuose qui joue professionnellement de l'inanga. Née dans le district de Nyanza, elle y fut initiée dès l'âge de six ans par son père Thomas Kirusu qui figure parmi les inangistes célèbres au Rwanda. A côté du patrimoine traditionnel tout à fait exceptionnel qu'elle ravive, elle compose, improvise à l'occasion avec des musiciens de jazz, collabore avec des formations internationales au Malawi, au Royaume-Uni et en Turquie et enseigne son art à la jeune génération. Elle a récemment fait une tournée en Ouganda, au Kenya, en Ethiopie, à Zanzibar et en Egypte, dans le cadre de The Nile Project et elle nous viens là d'Atlanta.
Melchior NTAHONKIRIYE, plus connu au Burundi sous le nom de SINDIRIMBA ("Je ne chante pas"), le titre de sa première chanson télévisée en 1985, est parmi les plus jeunes et les derniers joueurs d'inanga au Burundi. Né en 1959 dans la commune rurale de Bisoro, province de Mwaro, au centre-sud du Burundi, il apprend à jouer l'inanga à la maison, avec son père. A côté du répertoire traditionnel il compose ses propres textes dans lesquels il alterne les paroles chuchotées et les paroles déclamées à haute voix, tantôt en kirundi, tantôt en français.
Il s'est produit au Burundi, à Moscou, à Tunis, à Montréal et Ottawa et a obtenu en1988 le prix de la meilleure chanson d'inspiration traditionnelle de Radio France Internationale. Après des années passées dans l'enseignement du français, le voici pour la première fois en Europe faisant perdurer le style de la voix chuchotée unique au Burundi.
Linda Vanden Abeele