Retrouvez toute la programmation [ici]
Pour sa troisième édition et pour les dix ans de Kër Thiossane, le festival Afropixel a choisit d'axer sa programmation autour de la question des Biens communs, sur le continent africain, et dans les contextes du Sud, à travers les nouvelles technologies et la création artistique.
Les biens communs décrivent les biens qui sont à tous mais qui n'appartiennent à personne. L'eau, l'air, les forêts ainsi que les océans ; une langue, un paysage, un code source informatique, des savoirs, un espace public, une création artistique, tous peuvent être traités comme des biens communs, à partir du moment où une communauté de personnes est unie par le même désir de prendre soin et partager cette ressource collective.
Il s'agit pourtant de biens au service de l'intérêt général, facteurs de transformation sociale, qui ont de plus en plus tendance à être considérés comme de simples produits de consommation.
Si l'Afrique, société avant tout "communautaire" tend à abandonner certaines de ses valeurs et richesses traditionnelles, elle est en même temps capable de retraduire et de "mixer" naturellement la modernité avec son passé. Il en ressort un cadre extrêmement riche et complexe, bien utile pour arriver à penser ensemble ce que nous pouvons partager et comment.
Les nouvelles technologies et leur approche artistique peuvent ainsi rendre visible et questionner les biens qui nous rassemblent, tout en donnant du sens au fait de constituer une communauté.
Afropixel invitera artistes, informaticiens, chercheurs, penseurs, acteurs de la société civile à échanger et à exprimer leur point de vue sur ce concept de biens communs à travers des expositions, ateliers, performances et débats.