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C'est toujours le poème Qui meurt en dernier Parce qu'il est gorgé de lait d'enfance Je me souviens de mon premier poème Gravé à l'aide d'une épine Sur le tronc d'un baobab Et m'accroche à ce seul défi du temps A cet enfant qui n'a jamais vécu Et qui vit A mon embryon clos Comme un tombeau