Intervenants :
Marie-Cécile PLÀ, enseignante, éducatrice spécialisée, Paris 17e et 18e. Lauren ROBAKY, animatrice jeunes enfants et présidente de l'association Pour une meilleure Afrique Bagnolet et Paris 19. Kam SABAS, auteur-enseignant. Marie-Christine C., enseignante Animation :
Niamoye DIARRA, administratrice de la CADE et Jean-Claude TCHICAYA, ex maire-adjoint, sociologue, chroniqueur et éditorialiste Radio et Télévision.
"Les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés*".
Cette déclaration de Claude Guéant a défrayé la chronique il y a quelques années. Aujourd'hui plus que jamais cette réalité impose de mener une réflexion approfondie sur les raisons de cette situation.
Il existe toutefois de nombreuses réussites qui fondent l'espoir d'un futur prometteur, d'où l'intérêt de notre débat.
L'importance des enjeux mérite que toute la société se mobilise pour corriger cette anomalie au regard de nos valeurs républicaines. L'implication des parents, des mouvements associatifs, des responsables politiques, des responsables de l'éducation, sans oublier les élèves eux-mêmes est particulièrement nécessaire.
De multiples questions se posent :
1. Comment définir la " réussite scolaire " ou l'" échec scolaire " ? Dans le cadre de cette définition, convient-il notamment de prendre en compte les perspectives d'intégration professionnelle de ces enfants ? Dans la vie d'un jeune, école, formation, emploi sont liés et conditionnent l'insertion sociale. Ne faudrait-il pas encourager également l'esprit d'initiative afin d'élargir au-delà des débouchés habituels le marché du travail, développer ainsi l'entreprenariat ?
2. Ce problème d'échec concerne-t-il au même point toutes les catégories d'enfants d'immigrés ?
3. Ne touche-t-il pas l'ensemble de la communauté nationale ?
4. Si différence de résultats scolaires il y a, la cause essentielle ne serait-elle pas l'origine sociale des enfants, les catégories socioprofessionnelles des parents ? Peut-on loger à la même enseigne les enfants de professions libérales, cadres supérieurs, cadres intermédiaires, employés, ouvriers, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA …?
5. Avec Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l'Intégration (HCI), doit-on pointer d'autres facteurs comme, par exemple, les difficultés de maîtrise de la langue, l'implication moins forte des familles, l'opposition dans certains cas entre la "culture enseignée à l'école" et celle transmise au sein de la cellule familiale ?
6. D'après les expériences, une bonne maîtrise par les enfants de la culture d'origine de leurs parents contribuerait à la réussite scolaire des enfants issus de milieux plutôt défavorisés ? Y a-t-il des initiatives dans ce sens ? Dans ce contexte, quelle importance doit-on donner à la langue maternelle et davantage encore à une bonne connaissance de l'histoire de sa région ou de son continent d'origine ?
Après Charlemagne, Jules Ferry, à l'heure où l'Afrique est notre avenir, serons-nous en incapacité ou en capacité d'innover des pédagogies et adapter l'école aux mutations de notre monde ? Et si les enfants étaient le miroir qui nous renvoie notre image
Mardi 11 mars 2014 de 18 h à 20 h
École Nationale d'Administration (ENA) - amphithéâtre Parodi
2, avenue de l'Observatoire - Paris 6ème
(RER B : Luxembourg, Bus : 38 et 82 - arrêt Auguste Comte)
Inscription obligatoire.
Entrée gratuite