Max découvre un matin que sa femme Hélène l'a quitté pendant son sommeil, emmenant avec elle leurs deux enfants. Il ne comprend pas. Les nuits s'étirent, ses démons s'en mêlent, il choisit de les affronter et de s'ancrer dans la réalité. Il sonde ses sentiments, revisite de fond en comble l'artifice de sa vie, finit par redécouvrir son amour pour son épouse et décide de la reconquérir. Mais n'est-il pas trop tard ?
La trame est simple : une femme, lasse des absences de son mari, le quitte avec leurs enfants. Cet acte remet en cause sa vie bien réglée entre un travail prenant, une maîtresse régulière triste et amoureuse, et une vie de famille minimale. Constat d'échec terrible pour un homme qui voit s'écrouler un château de cartes alors qu'il pensait avoir bâti une forteresse et éloge d'une femme qui se pose des questions et se cherche là où son mari se contente d'une routine vide. Commence alors pour le mari en perdition une errance pleine de rencontres inattendues (un marabout, un ami gynécologue) dans un Paris hivernal et désolé.
Durée : 75' Genre : fiction LM Thèmes : couple, adultère Année : 2001
Pays : République démocratique du Congo
Un film de Zéka Laplaine
Interprètes : Sylvia Vaudano, Zeka Laplaine, Pilou Ioua, Lisa Edmonson, Anna Garfein
PARIS XY bande annonceDans
(Paris : xy), un film en noir et blanc, le réalisateur expose une relation de couple (une "Blanche" et un "Noir") avec un brin de poésie et une sourde violence tout en nous épargnant les stéréotypes des mariages mixtes.
Séparé donc de son Y, notre héros X (x comme variable inconnue en algèbre), l'âme en peine, connaît sa traversée du désert. Dans cette traversée de Paris (pas drôle du tout) à la recherche de celle qui soudain existe et compte, se révèlent à lui quelques vérités dans le miroir de sa propre vie. entre autres, on ne peut se construire un "confort familial" en ignorant le ou la partenaire, tout en s'accrochant aux amères délices de ses propres origines.
(Paris : xy) invite à une réflexion sur la dure et pathétique confrontation amoureuse d'êtres qui ne peuvent échapper à leurs propres démons. Une note d'humanité tout de même : des enfants sont nés de ces amours tumultueuses.
Et ces enfants (invisibles dans le film) constituent un lien, un rapport auquel le spectateur s'accroche. Et le film devient moins noir... moins pesssimiste... tout en nuances.
Réalisateur : Zéka Laplaine
Image : Octavio Espirito Santo, Claude Garnier
Son : Marc Nouyrigat
Montage : Sarah Taouss-Matton, Cathy Chamorey
Musique originale : Papa Monteiro
Production : Les Histoires Weba / BAKIA FILMS (RDC)
Sélection ACID au festival de Cannes, 1 h 20, coul. ou noir et blanc, 35 mm, prod. Les Histoires Weba, distr. Mercure Distr., avec Sylvia Vaudano, Zeka Laplaine, Pilou Ioua, Lisa Edmonson, Anna Garfein.